Les bienfaits de la natation pour les chevaux athlètes ou convalescents

Vous n’avez probablement pas remarqué de cheval dans la piscine de votre quartier cette année, quelle que soit la hausse du mercure. Beaucoup ignorent que les chevaux sont de bons candidats pour un plongeon dans une piscine rafraîchissante.

Pourtant, pour les athlètes équins, les programmes de natation ou de balnéothérapie, sont un moyen réputé et efficace de formation, de rééducation et de conditionnement. Ils permettent de travailler l’endurance, d’améliorer les performances de l’animal et de suivre sa progression physique de manière douce. Cette technique de traitement peut aussi aider pour la prévention des maladies articulaires, le mouvement se faisant sans appui sur le sol.

La natation convient particulièrement bien à la rééducation des chevaux souffrant de pathologies des membres telles que l’arthrite, la tendinite, la fourbure aiguë ou chronique, les attelles, les courbures et les contusions, d’ou l’importance de cette thérapie non traumatisante dans la majorité des cas. L’hydrothérapie trouve également une place précieuse dans la phase de rééducation post-opératoire ainsi que pour aider à la résorption des œdèmes par exemple.

Dans les jours qui suivent l’immobilisation, les muscles peuvent commencer à s’atrophier après une opération ou une blessure grave, c’est une réaction normale. Pour éviter que les muscles ne fondent, la thérapie par la natation les maintient en mouvement. La balnéothérapie présente également un avantage psychologique, d’autant plus que les chevaux ont besoin d’un long repos en box.

Un des facteurs de stress de l’animal est l’énergie refoulée par manque de mouvement. Cette dernière peut être libérée dans une activité à faible impact, dans un environnement sûr et contrôlé en compagnie du thérapeute. L’hydrothérapie permet de réduire la douleur, l’inflammation et la dépendance aux analgésiques, ce qui peut accélérer la guérison naturelle par l’organisme.

La natation permet aux équidés de faire de l’exercice tout comme les humains, car elle exige un effort cardiovasculaire supplémentaire en raison de la pression hydrodynamique exercée sur la cage thoracique et les poumons. Un renforcement du cœur et des poumons se produit lorsque les poumons doivent travailler plus fort pour fournir suffisamment d’oxygène aux muscles, sans que les membres et les articulations ne soient soumis à des chocs comme c’est le cas avec les formes terrestres d’entraînement et de rééducation où la pesanteur est plus élevée. Pour les chevaux, la natation est en fait le seul exercice où ils prennent une grande respiration, ferment leurs narines et expirent de force.

Au fil de l’évolution de l’animal, les courants peuvent êtres intensifiés pour rendre l’exercice plus difficile. Ce mode d’entrainement fait partie des indications pour les chevaux trotteurs.

Toutefois, même si son utilité n’est plus à démontrer, certaines mises en garde s’imposent malgré les nombreux avantages des bons programmes de natation. L’intensité de l’exercice peut exacerber les problèmes de dos. Après avoir observé les mouvements de nage des chevaux, un problème non détecté auparavant peut devenir évident. Un indicateur d’un problème de dos peut être un cheval dont l’action de pagayer est altérée, avec l’arrière-train abaissé au lieu d’un bon mouvement horizontal.

L’épuisement est une préoccupation majeure, car il peut conduire à la noyade. C’est pourquoi les thérapies par la natation ne devraient être proposées que par des professionnels expérimentés. Une autre bonne idée est de s’assurer que l’eau est claire comme du cristal afin de pouvoir surveiller les mouvements de natation du cheval et de s’assurer qu’il bénéficie d’un entraînement équilibré. Si un cheval nage en ne s’aidant uniquement de ses pattes avant, en roulant d’un côté à l’autre ou en pagayant avec une seule patte arrière, le développement musculaire risque d’être déséquilibré.

Si les chevaux sont progressivement acclimatés à l’eau, leurs capacités naturelles de natation apparaîtront et ils prendront confiance en leurs capacités.

• Préparez le cheval à la natation en le rinçant avec de l’eau dont la température est similaire à celle de la piscine. Utilisez une corde de longe attachée à l’un ou aux deux côtés du licol pour conduire le cheval à la piscine.
• Le cheval doit soit reculer, soit descendre une rampe rembourrée antidérapante pour arriver au niveau de l’eau lorsqu’il entre dans la piscine. Le cheval est encouragé à nager en faisant descendre la rampe brusquement.
• Pour améliorer le transfert de chaleur du cheval pendant l’exercice thérapeutique, les piscines sont souvent maintenues à une température plus fraîche que l’air ambiant. L’eau permet l’évacuation rapide de la chaleur d’un corps immergé en raison de la densité comparée de l’eau et de l’air.
• Une piscine thérapeutique située à l’extérieur doit être maintenue à une température modérément tiède pour éviter l’hypothermie chez les chevaux pendant les mois d’hiver.
• La qualité de l’eau et les dispositifs de sécurité sont plus importants dans un programme d’hydrothérapie que la forme de la piscine, bien que la forme détermine le type d’exercice que prendra la session. Par exemple, un cheval nagera autour du rayon d’une piscine ronde.
• Un contre-courant peut être produit dans ces piscines pour donner aux chevaux une plus grande résistance au mouvement. Dans une piscine ronde, un cheval expérimenté peut faire environ deux tours par minute, bien que la quantité de natation dans un programme ne soit pas dictée par le temps ou la distance.

Comme leur nom l’indique, les piscines droites sont similaires aux piscines à longs tours. Dans ces piscines, le cheval nage en ligne droite après être entré dans la piscine. En fonction de l’état du cheval, le temps total passé à nager variera en tenant compte de l’historique médical et des objectifs du programme. Un ou deux tours de piscine peuvent suffire à un cheval inexpérimenté, tandis que d’autres chevaux plus expérimentés peuvent en faire jusqu’à dix.

Renseignez-vous sur la filtration de la piscine et sur les pratiques de manipulation avant et après la baignade lorsqu’il s’agit de trouver une installation de baignade professionnelle pour votre cheval. Demandez une liste de références après avoir demandé qui fait nager le cheval. Si possible, c’est toujours une bonne idée pour les cavaliers de jeter un coup d’œil à la piscine et d’observer un autre cheval en train de nager.

Faites attention à la façon dont le cheval se comporte, est-il épuisé ou prêt à repartir ? Après avoir nagé, un cheval qui suit un programme de conditionnement aura souvent l’air légèrement essoufflé, mais il peut aussi avoir plus de ressort dans sa démarche. Les chevaux ne doivent pas avoir la tête pendante et avoir l’air épuisé après avoir nagé. Avant de commencer un programme de natation, il est également important de consulter votre vétérinaire.

Vous êtes proches d’un point d’eau ?

Vous pouvez être tenté d’essayer votre propre programme de natation si vous vivez près d’un océan, d’un lac ou d’un étang. Vous devez toujours nager parallèlement à la rive, juste au-delà de la zone où votre cheval peut toucher le fond. De cette façon, si le cheval se fatigue, il pourra rapidement rejoindre la rive.

Recherchez une zone solide et non glissante pour entrer et sortir de l’eau lorsque vous traversez des plans d’eau où le cheval doit nager. Restez dans le centre d’équilibre du cheval car tout glissement vers l’arrière peut entraver la poussée du postérieur du cheval, ce qui affecte son action de nageur. Pour permettre une bonne respiration et un bon équilibre dans l’eau, la tête du cheval doit toujours être libre.

Évitez les sources d’eau naturelles pendant les saisons de crue et soyez toujours extrêmement prudent lorsque vous traversez l’eau seul. Pour éviter l’épuisement, n’oubliez pas que les séances de natation doivent être courtes. Pour vous comme pour votre cheval, il doit s’agir d’une expérience positive et non d’une expérience épuisante.

Adresses utiles

• Haras de Sassy : La Petite Bretonnière, 61570 Boischampré
• Hipposea : Domaine de l’Astragale, Chem. d’Assemont, 14100 Saint-Pierre-des-Ifs
• Haras d’hippoteos : Av. de la Vall. du Lys, 37260 Artannes-sur-Indre

Article revu et corrigé par notre expert en médecine vétérinaire holistique

Lorsque vous prenez des décisions médicales pour vous-même, vous équilibrez probablement les options médicales traditionnelles avec les options alternatives. Lorsqu'il s'agit de la santé et du bien-être de votre animal de compagnie bien-aimé, pourquoi devrait-il en être autrement ? En 40 ans de carrière, j'ai, après 10 ans de pratique, finalement privilégié le choix des traitements non invasifs et fondés sur des preuves, notamment l'acupuncture, les plantes, les suppléments alimentaires et les soins ostéopathiques. La médecine dite holistique, m'a permis de traiter les animaux d'une manière plus globale et surtout d'éviter les surdoses inutiles de médicaments synthétiques.

Robert Raynal
30 ans d'expertise en médecine vétérinaire holistique