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Décision : Euthanasie d’un cheval, ce que vous devez savoir

Le 23 octobre 2020 , mis à jour le 28 février 2021 - 7 minutes de lecture
euthanasie du cheval infos et conseils

Aucun propriétaire équin ne veut y penser. Bien que l’espérance de vie du cheval est de vingt-cinq à trente ans, nous ne sommes jamais prêts à dire au revoir à nos vieux équidés. Cependant, même les poulains peuvent être confrontés à la perspective de l’euthanasie en cas d’accident, de maladie ou de blessure grave.

Aussi désagréable que soit cette perspective, le fait d’avoir un plan et de savoir à quoi s’attendre peut vous éviter, à vous et à votre cheval, une souffrance inutile. La décision est laissée entre les mains du propriétaire en cas de décès. Peu de vétérinaires recommanderont l’abattage d’un cheval.

 

Le travail du vétérinaire n’est pas de le faire. Si votre cheval est touché par une maladie incurable, a une grave blessure suite à un accident ou doit être opéré d’urgence, le rôle du vétérinaire est de communiquer clairement les faits concernant l’état du cheval et ses chances de survie et de rétablissement. Cela donnera les informations dont le maître à besoin pour prendre une décision sur le processus à suivre.

Toutefois, la plupart des vétérinaires proposent l’euthanasie s’il n’y a aucune chance que la vie du cheval ne soit sauvée ou si aucuns autre soins ne permettent de soulager sa souffrance. Parfois, ils discuteront également de l’euthanasie si le cheval est devenu un danger pour lui-même, ses propriétaires ou les équidés qui l’entourent. Mais même dans de telles circonstances, le choix final appartient au propriétaire.

Par ailleurs, certains vétérinaires peuvent refuser d’euthanasier un cheval à la demande de son propriétaire parce qu’il est devenu trop vieux ou trop arthritique pour être monté dans provoquer de la douleurs à ses membres antérieurs et postérieurs. Un cheval peut ne pas pouvoir être monté ou utilisé, mais il peut néanmoins être un bon animal de compagnie et vivre confortablement s’il est mis au pâturage.

Si le propriétaire ne peut ou ne veut pas assumer les frais d’entretien d’un cheval “inutilisable”, le vétérinaire évaluera souvent les chances du cheval de trouver un autre foyer avant de refuser ou d’accepter la demande du propriétaire de le mettre à mort.

Le vétérinaire peut non seulement refuser d’abattre un cheval qu’il estime en bonne santé s’il est “inutilisable”, mais il peut aussi refuser d’essayer de sauver un cheval s’il estime que sa mort est inévitable ou que le traitement ou les soins ne feront que prolonger ses souffrances. Le vétérinaire a le devoir éthique et le droit de prendre ces décisions, mais cela peut être difficile à comprendre pour un propriétaire déjà bouleversé par la perspective de perdre son précieux animal de compagnie.

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De quelle manière le cheval sera euthanasié ?

Les meilleurs scénarios d’euthanasie d’un cheval impliquent tous deux une surdose de barbituriques par voie intraveineuse. Un cheval en cours d’opération peut recevoir la surdose des médicaments via l’intraveineuse déjà établie s’il devient évident au cours de l’opération que le cheval ne survivra pas. Il est également courant qu’un cheval soit euthanasié par injection intraveineuse en dehors de la chirurgie.

Dès que les médicaments sont administrés, le cheval perd conscience et sa douleur est soulagée presque instantanément. Cela peut être une pensée réconfortante pour les propriétaires.

Concrètement :

  • Le vétérinaire introduit un tuyau dans la veine du cheval qui permet d’injecter les deux produits :
    • le premier tranquillise le cheval ;
    • le deuxième, plus puissant, met fin à la douleur de l’animal. Il provoque l’inconscience puis l’arrêt respiratoire et cardiaque.
  • L’idéal est qu’il soit déjà couché pour cette opération. Quelquefois, on peut apercevoir des mouvements brusques des membres ; ce sont des réflexes tout à fait normaux.
  • Enfin, le vétérinaire constate la mort du cheval. On recouvre ensuite la dépouille d’une grande bâche.

Notre conseil : pour éviter au cheval tout sentiment de stress, il est préférable de la pratiquer dans un endroit qui lui est familier. Privilégiez un endroit isolé du club, pour ne pas perturber les poulains, comme un grand pré par exemple et veillez à ce qu’il soit accessible au camion d’équarrissage.

Le vétérinaire écoutera les battements du cœur ou vérifiera la réaction de l’œil en le touchant pour s’assurer que le cheval soit bien mort. Les yeux des chevaux sont très sensibles, et si une sensation subsiste chez un cheval gravement blessé mais vivant, elle sera ressentie dans l’œil.

Si votre cheval est blessé lors d’une compétition, vérifiez s’il y a un vétérinaire sur place pour gérer les urgences. La plupart des grandes compétitions le prévoient, mais pas les petits rassemblements. Si ce n’est pas le cas, demandez à la direction de la compétition de vous mettre en relation avec un vétérinaire local. Si le vétérinaire doit euthanasier votre cheval, il peut également vous conseiller sur la meilleure façon de retirer le corps du cheval pour l’enterrer ou le rapatrier.

Faut-il être présent ?

Être présent lors de l’euthanasie de votre cheval est un choix personnel. Toutefois, les vétérinaires le déconseillent généralement. Chaque fois qu’un gros animal est euthanasié, les choses peuvent ne pas se passer comme prévu. C’est est particulièrement vrai dans les situations de stress, comme celles qui peuvent nécessiter une procédure d’euthanasie d’urgence. Les complications qui surviennent parfois lorsqu’un cheval est abattu et peuvent être pénibles, dangereuses ou désagréables à regarder. Si vous n’êtes pas sûr de pouvoir gérer cette situation, il est préférable de ne pas être là.

Malheureusement, décider de faire euthanasier son cheval et endurer le processus n’est pas une fin en soi. Il reste à s’occuper du corps de votre cheval. Si votre cheval est euthanasié dans un hôpital équin, celui-ci vous proposera probablement de s’en occuper moyennant un supplément. Dans le cas contraire, les dispositions sont laissées à la discrétion du propriétaire.

Rappel de la législation française sur la gestion de la dépouille du cheval

Comme le souligne le site Equirodi.com, “Le code rural répertorie les réglementations concernant les dépouilles d’animaux (Article L226-2). Il y est formellement stipulé qu’un animal pesant plus de 40 kilos ne peut pas être enterré dans l’enceinte appartenant à son propriétaire. Pour celles et ceux qui souhaiteraient offrir une sépulture traditionnelle à leur compagnon, il est à noter qu’aucun cimetière exclusivement réservé aux chevaux n’existe en France. Cependant, un cimetière animalier situé dans l’Oise (Saint Leu d’Esserent) permet d’ensevelir des animaux de plus de 50 kilos. Ainsi, il y est possible de faire inhumer un cheval en comptant 2000 euros environ. À cette somme s’ajoutent les frais de transport, ainsi que la concession qui représente plusieurs centaines d’euros par an.

Il faut également savoir que la loi prévoit un délai de 48 heures maximum entre le moment où le cheval décède et l’instant où le propriétaire doit contacter un service d’équarrissage ou de crémation. Si la déclaration de décès n’a pas lieu sous 48 heures, ou si vous décidez d’enterrer vous même votre cheval chez vous, vous encourez une amende qui avoisine les 4000 euros.

Légalement, dans le cas d’une crémation individuelle ou collective, il est parfaitement possible pour le propriétaire du défunt cheval de se voir remettre une partie ou la totalité des cendres de son compagnon.

Article revu et corrigé par notre expert en médecine vétérinaire holistique

p-raynal

Lorsque vous prenez des décisions médicales pour vous-même, vous équilibrez probablement les options médicales traditionnelles avec les options alternatives. Lorsqu'il s'agit de la santé et du bien-être de votre animal de compagnie bien-aimé, pourquoi devrait-il en être autrement ? En 40 ans de carrière, j'ai, après 10 ans de pratique, finalement privilégié le choix des traitements non invasifs et fondés sur des preuves, notamment l'acupuncture, les plantes, les suppléments alimentaires et les soins ostéopathiques. La médecine dite holistique, m'a permis de traiter les animaux d'une manière plus globale et surtout d'éviter les surdoses inutiles de médicaments synthétiques.

Robert Raynal
30 ans d'expertise en médecine vétérinaire holistique

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