L’importance de la vaccination du cheval contre le tétanos
La maladie du tétanos, chez les équidés, survient généralement après une blessure profonde et pénétrante, comme la perforation d’un sabot, et elle est généralement causée par un clou ou un objet tranchant, mais pas seulement…
La contamination au virus peut également survenir après une castration ou une infection ombilicale chez les poulains lorsque des tissus nécrotiques sont présents. Les chevaux sont plus sensibles à la bactérie responsable que n’importe quel autre mammifère. Même soigné, un animal peut garder des séquelles handicapantes. Voici quelques recommandations.
Clostridium tetani, la bactérie responsable du tétanos, est une bactérie dont les spores sont capables de survivre dans le sol pendant de nombreuses années. L’organisme est également considéré comme un habitant normal du tractus gastro-intestinal du cheval. Cela signifie que les chevaux sont fréquemment exposés à cet organisme, que ce soit dans son box ou dans les pâturages.
Comment se développe le tétanos du cheval ?
L’organisme a besoin d’un environnement anaérobie ou sans oxygène pour survivre une fois que les spores sont déposées profondément dans les tissus, ce qui se produit généralement lorsque les tissus sont morts ou dévitalisés. La bactérie libère une toxine puissante lorsque ces conditions anaérobies sont réunies et elle est transportée dans le sang jusqu’au système nerveux central où elle crée des problèmes qui peuvent éventuellement conduire à la paralysie et à la mort.
La période d’incubation du tétanos chez le cheval peut aller de quelques jours à un mois ou plus. Tout dépend de l’environnement de la plaie et de sa proximité avec le système nerveux central ainsi que de la réactivité des anticorps de l’animal. Il est souvent difficile pour les propriétaires d’identifier la blessure ou la plaie qui a déclenché l’affection en raison de la longue période d’incubation. Le tétanos est fréquent chez les chevaux de tous âges, mais surtout chez ceux qui n’ont pas d’antécédents de vaccination.
Le propriétaire peut d’abord remarquer certains symptômes visibles, comme une raideur musculaire accrue, suivie de tremblements musculaires. Lorsque le cheval marche ou trotte, cette raideur sera remarquée ou la queue sera tendue avec raideur. Bientôt, les mouvements de la mâchoire seront limités, d’où le terme “lockjaw” (mâchoire bloquée), et il peut également y avoir une protrusion de la troisième paupière.
Après les signes classiques du tétanos, le cheval semble anxieux. Pendant ce temps, les oreilles sont dressées vers l’avant et les narines sont dilatées. La mastication devient plus difficile à mesure que la maladie progresse et la bave est évidente. Le cheval adoptera une posture raide lorsque la marche devient extrêmement difficile et il y aura une raideur progressive des membres et du cou. Certains chevaux peuvent même tomber et voir leurs jambes rester rigides et étendues.
L’asphyxie (rhinopneumonie) est la cause la plus fréquente de la mortalité chez le cheval. Elle est due à la paralysie des muscles respiratoires. L’évolution typique de la maladie est de cinq à dix jours à partir de l’apparition des signes cliniques, bien que les signes puissent persister pendant des semaines chez les chevaux qui ne semblent que légèrement affectés.
Le pronostic des chevaux atteints de tétanos est toujours réservé et le pronostic est grave si la maladie n’est pas traitée. Les protocoles de soins de soutien pour ces chevaux demandent généralement beaucoup de travail et nécessitent un centre de référence vétérinaire. La majeure partie du travail vétérinaire vise spécifiquement à éliminer la toxine du corps du cheval par un traitement agressif des plaies, à neutraliser la toxine existante avec une antitoxine (antibiotiques) et à contrôler les spasmes musculaires.
La clé du contrôle du tétanos est la prévention. Le vaccin équin le plus efficace et le moins cher est le vaccin antitétanique et les propriétaires sont toujours encouragés à vacciner tous leurs chevaux. Après la primovaccination, les juments doivent recevoir une injection de rappel d’anatoxine tétanique au moins un mois avant le poulinage, afin qu’elles aient un colostrum de bonne qualité à transmettre au nouveau-né. À deux mois, le poulain doit être vacciné, puis les vaccinations de rappel se font à trois mois et à six mois. Pour maintenir l’immunité active, des rappels annuels d’anatoxine tétanique sont suffisants.
Soins appropriés des plaies perforantes
Un savon doux pour vaisselle doit être utilisé pour laver les plaies perforantes afin d’éliminer la saleté et le sang figé. Vous pouvez utiliser une solution antiseptique mais elle doit être utilisée avec précaution car elle peut provoquer des lésions tissulaires supplémentaires si la concentration est trop élevée. Explorez délicatement les plaies perforantes pour vérifier l’étendue de la blessure. Des radiographies peuvent être nécessaires.
Ne suturez jamais les plaies perforantes et, dans certains cas, il peut être nécessaire de les agrandir pour les laisser à l’air libre. Le pied est le site le plus courant pour les plaies perforantes chez les chevaux. Un couteau à sabot peut être utilisé pour les ouvrir et elles doivent être maintenues ouvertes afin de permettre le drainage et la cicatrisation. En particulier dans le sabot, de nombreuses petites plaies perforantes passent inaperçues, ce qui signifie qu’il est impératif de vacciner le cheval contre le tétanos. Appelez immédiatement votre vétérinaire si une plaie perforante pénètre dans une articulation.
Article revu et corrigé par notre expert en médecine vétérinaire holistique
Lorsque vous prenez des décisions médicales pour vous-même, vous équilibrez probablement les options médicales traditionnelles avec les options alternatives. Lorsqu'il s'agit de la santé et du bien-être de votre animal de compagnie bien-aimé, pourquoi devrait-il en être autrement ? En 40 ans de carrière, j'ai, après 10 ans de pratique, finalement privilégié le choix des traitements non invasifs et fondés sur des preuves, notamment l'acupuncture, les plantes, les suppléments alimentaires et les soins ostéopathiques. La médecine dite holistique, m'a permis de traiter les animaux d'une manière plus globale et surtout d'éviter les surdoses inutiles de médicaments synthétiques.
Robert Raynal
30 ans d'expertise en médecine vétérinaire holistique
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