Vie des chevaux : Ulcères du cheval, un problème d’estomac équin très courant
L’apparition d’ulcères gastriques peut se manifester chez les chevaux plus souvent que vous ne le pensez. Un vétérinaire pourra juger de la sévérité des lésions en insérant un tube de fibre optique par la narine, traversant l’œsophage jusque dans l’estomac.
Un estomac sain devrait être rose, mais si un cheval souffre d’un ulcère gastrique, la sécrétion d’acide apparaîtra d’un blanc jaunâtre sur un fond rouge sang. Les recherches actuelles révèlent que cette maladie est en fait si répandue chez les chevaux qu’il a fallu développer un nouveau médicament pour aider les chevaux souffrant de cette maladie.
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Bien entendu, ce progrès de la médecine équine moderne pour le traitement des ulcères, n’est pas le fruit du hasard, mais il a nécessité l’intervention de vétérinaires déterminés dont l’ingéniosité, le savoir-faire et l’inventivité globale ont permis de mettre au point un médicament de grande envergure.
Une découverte capitale pour le traitement des ulcères équins…
L’utilisation d’un endoscope de deux mètres a permis aux chercheurs d’échantillonner de plus grandes portions du tractus gastro-intestinal d’un cheval sans être gênés par le manque de longueur que présentaient les endoscopes utilisés jusqu’alors. Un grand pas dans l’amélioration de la qualité de vie des chevaux.
L’aspect le plus surprenant de la recherche a commencé par une étude qui a permis d’échantillonner une centaine de poulains d’apparence saine provenant de diverses écuries. En sondant le système digestif des animaux, on a constaté qu’environ la moitié d’entre eux présentaient des lésions révélatrices dans leur estomac.
En poussant plus loin les recherches, les scientifiques ont procédé à des tests sur un certain nombre de chevaux de sport, pour découvrir que le nombre d’animaux affectés atteignait le chiffre stupéfiant de 90 % indépendamment de leur mode de vie !
A cette étude se sont ajoutés les animaux qui n’étaient ni des poulains ni des chevaux de sport, mais dont les propriétaires étaient préoccupés par le fait qu’ils avaient un faible appétit ou souffraient simplement d’une sorte de douleur abdominale à cause d’un système digestif perturbé.
La sévérité des lésions à l’estomac était variable mais néanmoins présente également sur ces sujets. Dans le passé, les entraîneurs de chevaux utilisaient simplement du Mylanta et les chevaux qui ne présentaient aucun symptôme étaient supposés être en bonne santé. Aujourd’hui, il semble que même les animaux asymptomatiques soient toujours affectés par une sécrétion d’acide.
Alors que chez l’homme, la présence d’ulcères est le plus souvent liée au stress, cette conclusion ne s’inscrit pas dans le règne animal. Il semble plutôt que la raison de ces problèmes d’estomac soit le fait que le mode de vie chevaux ne ne leur permet plus de brouter en permanence, mais doivent au contraire suivre des schémas d’alimentation spécifiques.
C’est aussi la raison pour laquelle les chevaux de course qui ont des horaires rigides sont aussi plus affectés que les chevaux de plaisir. La sévérité des lésions des chevaux sportifs atteint également un degré supérieur à cause d’une production d’acide excessive.
L’idéal serait qu’un cheval mange par intermittence pour avoir suffisamment de nourriture dans son estomac afin d’absorber la production d’acide digestive. Cela permettrait d’éviter que la paroi de l’estomac ne soit endommagée par la sécrétion acide.
Grâce à la salive du cheval, qui contient en outre des agents qui neutralisent la sécrétion acide, l’équilibre du pH de l’estomac reste constant. Cependant, lorsque le cheval n’est pas capable de brouter en permanence, le pH de son estomac baisse soudainement au point d’être associé à la cause des ulcères, augmentant de facto la sévérité des lésions.
Alors que dans le passé, on utilisait des antiacides ainsi que des antagonistes, des récepteurs de l’histamine de type II, ces derniers se sont avérés plus efficaces. Ils permettent une protection jusqu’à 24 heures, ce qui est bien sûr inestimable pour l’amélioration de la qualité de vie des chevaux de course. Bien sûr, il existe différentes sortes d’histamines, et il est impératif que l’utilisation soit discutée avec un vétérinaire.
Un autre fait à considérer est que la présentation d’ulcères nécessitera un traitement continu pour calmer la sévérité des lésions.
Cela montre que la prévention est en effet la meilleure solution, et si vous êtes en mesure de laisser votre cheval paître en permanence, vous serez récompensé par un animal qui ne souffre pas d’ulcères.
En attendant, il est également important de noter que l’avènement récent de l’endoscope de trois mètres donnera lieu à davantage d’études, notamment en ce qui concerne la présence d’ulcères dans la région glandulaire de l’estomac.
Mécanismes d’apparition des ulcères de l’estomac chez le cheval
L’estomac du cheval est constitué de deux parties bien distinctes :
- Partie non glandulaire ou malpighienne : de couleur rose pâle à blanc.
- Partie glandulaire : de couleur rose foncé. Elle est appelée ainsi car c’est au niveau de cette partie de l’estomac que sont situées les glandes qui vont produire et sécréter en continu de l’acide chlorhydrique, nécessaire à la digestion des aliments.
La margo-plicatus, également bien visible, est la limite entre ces deux parties. Les ulcères de l’estomac chez le cheval se situent majoritairement au niveau de cette ligne mais ils peuvent être présents partout dans l’estomac selon la sévérité des lésions.
- *Etude de prévalence des ulcères gastriques chez le cheval d’endurance – Thèse d’exercice, Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse – ENVT, 2009, 78 p.
- **©Schéma explication du mécanisme : Classequine
Article revu et corrigé par notre expert en médecine vétérinaire holistique
Lorsque vous prenez des décisions médicales pour vous-même, vous équilibrez probablement les options médicales traditionnelles avec les options alternatives. Lorsqu'il s'agit de la santé et du bien-être de votre animal de compagnie bien-aimé, pourquoi devrait-il en être autrement ? En 40 ans de carrière, j'ai, après 10 ans de pratique, finalement privilégié le choix des traitements non invasifs et fondés sur des preuves, notamment l'acupuncture, les plantes, les suppléments alimentaires et les soins ostéopathiques. La médecine dite holistique, m'a permis de traiter les animaux d'une manière plus globale et surtout d'éviter les surdoses inutiles de médicaments synthétiques.
Robert Raynal
30 ans d'expertise en médecine vétérinaire holistique
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