Reptiles : Mon caméléon semble stressé, que faire ?
La gestion du stress de votre caméléon en captivité dans son terrarium, identifier les signes pour mieux le rassurer… Voici quelques conseils.
Les caméléons, sont des espèces de reptiles relativement fragiles, notamment en ce qui concerne le stress. Mais quelles peuvent en être les raisons ? Son vivarium est-il dans un endroit de la maison où il y a beaucoup de passage ? Comment le transportez-vous ? Est-il seul dans son vivarium ? Voit-il son propre reflet ?
Lire l’article :Adopter un lézard chez soi : les choses à savoir
…la liste suivante n’est pas exhaustive. Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que même s’ils sont nés en captivité, les « lions du sol » demeurent, tout au moins dans leur esprit, des lézards sauvages.
Les caméléons stressés communiquent en changeant leur couleur
Lorsque la peau de l’animal se tend, suite à un stress par exemple, l’écart entre les cristaux de couleur augmente et la lumière réfléchie passe du bleu au vert, puis au jaune, à l’orange et enfin au rouge.
Pour soulager le stress de l’animal, une plante avec des feuilles sous lesquelles il peut augmenter son intimité sera parfaite. Pensez aussi à ne pas lui fournir trop de proies pour ses repas ; On proposera comme types dinsectes : des grillons, criquets, blattes, papillons ou mouches dont la taille sera adaptée à celle de votre animal (occasionnellement des araignées, des teignes de ruche, des vers de faine, des vers à soie), un peu de verdure (endive, trèfle, pissenlit, mâche…), des fruits (pomme, pêche, banane, melon, pastèque…).
Si l’alimentation n’est pas équilibrée et chez les femelles gestantes, il faudra apporter un supplément de calcium et de vitamines (voir plus bas).
Un adulte mange 12 à 15 insectes variés (vivants !) par semaine, avec une ou deux journées de jeûne.
Sa vie dans le vivarium
Vous avez certainement opté pour un vivarium comme habitat pour votre NAC, c’est d’ailleurs vivement conseillé, plusieurs précautions vont donc être à prendre. La présence d’un deuxième congénère peut être un facteur déterminant de stress, si vous le pouvez, évitez donc de mettre plusieurs lézards ensemble dans la même enceinte sauf si vous visez la reproduction. Dans ce cas demandez des conseils sur les meilleures conditions de reproduction selon vos espèces de reptiles.
De plus si vous êtes amené à le déplacer (le sortir de sa cage par exemple), veillez à le faire extrêmement délicatement, sans le brusquer, sans le passer de mains en mains si vous le montrez à vos invités, ne le mettez pas en scène non plus pour lui faire exécuter je ne sais quel exercice ou autre spectacle. Le bruit environnant peut également gêner votre animal, s’il est tout le temps sur ses gardes il va avoir tendance à plus s’inquiéter et surtout se fatiguer d’être en constante vigilance.
Outre la taille adéquat, le type de lumière, le niveau sonore, une activité fréquente à proximité de son habitat peut s’avérer génératrice de stress elle aussi (beaucoup de mouvements, de passage…). Enfin, la température reignant dans le vivarium est très importante. Tout changement de température, mauvaise élévation ou baisse pourra affecter le comportement de l’animal.
Du stress à la maladie
Vous l’aurez compris, un animal stressé sera d’autant vulnérable aux différentes maladies auxquelles il sera exposé. Comme beaucoup d’autres nouveaux animaux de compagnie (NAC) qui vivent en vase clos (cage, vivarium, terrarium), ils sont soumis à un fléau inhérent aux conditions de vie : les bactéries.
Pour écarter au maximum tout risque d’infection, vous devez ne pas le laisser entrer en contact avec un autre congénère (mâles ou femelles) que vous ne connaissez pas, à moins d’être certain qu’il n’est pas lui-même infecté, enlever toute l’alimentation qui n’a pas été consommée quotidiennement, et par-dessus tout, vous devez maintenir son habitat dans un état de propreté irréprochable. A ce sujet, le choix de la « litière » ou « substrat » que vous allez utiliser est prépondérant.
Le plus simple, le moins onéreux et facile à nettoyer, c’est le papier journal, et en plus il est recyclable. Vous devez absolument éviter les petites particules telles que les litières pour chat, le gravier, le sable, les feuilles, le cèdre et les matières qui retiendraient trop l’humidité, source d’invasion bactérienne et fongique par excellence.
Pour préserver encore plus votre animal, ne l’exposez pas non plus aux nettoyants ménagers ou aux aérosols, il ne réagira pas bien. Les émanations chimiques de ces produits peuvent effectivement le rendre très malades. Pensez que lorsque vous le manipulez ou nettoyez sa cage, il est indispensable de vous laver les mains (avec des produits naturels) avant et après, pour d’une part ne pas contaminer votre animal, et d’autre part pour éviter qu’il vous transmette une maladie, comme la Salmonellose par exemple.
En parallèle, d’autres maladies peuvent affecter ce reptile comme la défaillance des organes tels que les reins et le foie ou bien encore des fractures osseuses causées par des carences en vitamines D ou en calcium. Parlez-en avec votre vétérinaire pour de plus amples informations, les proies que vous pouvez lui donner… ces pathologies étant trop importantes pour en parler ici.
Existe-t-il des soins préventifs dans ce cas ?
Afin de pallier à toute surprise concernant une infection quelconque, outre la surveillance régulière de son comportement ou l’apparition de signes nouveaux dans ses agissements, il est bon de consulter un professionnel (vétérinaire spécialisé dans les animaux tropicaux de préférence), une à deux fois par an, avec un examen fécal pour éliminer toute infection de parasites gastro-intestinaux, et le cas échéant vous prescrire le traitement adéquat. Il est recommandé également d’effectuer des analyses sanguines tous les 1 à 3 ans pour vérifier que votre animal de compagnie n’a pas de maladies internes.
Déstressez, il va bien pour l’instant !
Article revu et corrigé par notre expert en médecine vétérinaire holistique
Lorsque vous prenez des décisions médicales pour vous-même, vous équilibrez probablement les options médicales traditionnelles avec les options alternatives. Lorsqu'il s'agit de la santé et du bien-être de votre animal de compagnie bien-aimé, pourquoi devrait-il en être autrement ? En 40 ans de carrière, j'ai, après 10 ans de pratique, finalement privilégié le choix des traitements non invasifs et fondés sur des preuves, notamment l'acupuncture, les plantes, les suppléments alimentaires et les soins ostéopathiques. La médecine dite holistique, m'a permis de traiter les animaux d'une manière plus globale et surtout d'éviter les surdoses inutiles de médicaments synthétiques.
Robert Raynal
30 ans d'expertise en médecine vétérinaire holistique
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