Reptiles domestiques : À savoir avant d’accueillir un caméléon chez soi
Un caméléon comme compagnon, n’est pas une si mauvaise idée, ces reptiles qui changent de couleur sont fascinants. Une sorte de lézard qui bouge lentement sa tête d’où sort une longue langue qui lui sert à attraper ses proies… Bref un spectacle magnifique au quotidien ! Aussi quelques conseils s’imposent.
Caméléon domestique : que dit la loi
Quel charmant reptile que voilà, avec ses couleurs et sa démarche, sa langue à n’en plus finir et ses yeux exorbitants. Avouez que comme animal de compagnie on ne fait pas mieux. Si ces reptiles vous font vibrer plus que les chiens suivez ces quelques conseils.
Pourtant, en France, une législation régit la possibilité ou pas d’avoir un animal exotique à sa maison, après avoir effectué une demande d’autorisation auprès de la préfecture où il sera domicilié. Parmi les espèces qui ne sont pas soumises à cette demande d’autorisation afin de pouvoir en posséder un chez soi nous retrouvons les 3 suivantes :
- Chamaeleo calyptratus caméléon casqué du Yémen
- Furcifer pardalis, Caméléon-Panthère
- Chamaeleo (Trioceros) jacksoni</a, <strongcaméléon de Jackson
Un bref aperçu du caméléon avant l’adoption
En premier lieu, sachez que c’est un animal fragile avec des besoins spécifiques. Il demande beaucoup d’attention et de soins, sans quoi il peut très vite être malade. Originaire du Yémen jusqu’à Madagascar, en passant par l’Afrique de l’est, il mesure au maximum 60 cm et peut vivre de 1 à 12 ans (bien choyé et soigné, vous pourrez le garder plus longtemps).
Étymologie
Étymologiquement « le lion du sol », certains vivent dans un climat sec, d’autres plus tropicaux, renseignez vous bien sur son environnement avant d’en adopter un. Il se sert de sa queue pour sur maintenir sur une branche, avec ses pieds zygodactyles (orteils groupés en opposition). Enfin ses yeux, indépendant l’un de l’autre lui permettent de surveiller d’éventuels prédateurs tout en se nourrissant.
Opération camouflage
Il faut en finir avec les idées reçues, ces lézards ne changent pas de couleur pour se camoufler, mais ce sont plutôt leurs humeurs (stress, excitation sexuelle etc…), la quantité de luminosité et la température environnante qui vont provoquer cette transformation. Il y parvient grâce à des cellules pigmentaires dermiques appelées chromatophores (pour en savoir plus sur le processus consultez : ce site).
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Recréer son environnement
Vous pouvez bien entendu acheté un terrarium tout prêt pour votre nouvel animal de compagnie, et l’avez bien aménagé à votre convenance en fonction de vos goûts. Sachez qu’il doit être en principe plus haut que large, d’une taille suffisamment grande afin qu’il puisse s’épanouir, et relativement fourni pour lui permettre de faire de l’exercice, de grimper, de se cacher. Il doit aussi être facile à nettoyer de préférence.
Évitez après de le disposer en plein courant d’air, votre animal n’appréciera pas une vie à tous vents (il n’est pas le seul). En ce qui concerne la végétation, vous pouvez utiliser des « pothos » qui sont des lianes ou bien des « ficus », dont les adultes sont friands, ne mettez pas de résineux. Il pourra ainsi aisément grimper et se percher sur les branches.
Il est adepte de luminothérapie
Il faut au lion du sol au moins 12 heures d’exposition par jour à la lumière du soleil, ou d’une source artificielle (lampe UVB) si la première n’est pas disponible. Sans cela il ne parviendra pas à fixer le calcium ingéré et pourra développer des maladies comme la maladie métabolique des os, principale cause de mortalité ou de défaut de croissance lorsqu’il est en captivité. C’est donc plus un remède préventif auquel vous devrez être vigilent. En moyenne si vous optez pour les lampes, vous devrez les changer tous les 6 mois environ pour qu’elles fournissent assez de lumière dans le lieu de vie de votre pensionnaire.
Et la chaleur dans tout ça ?
Cette source est elle aussi indispensable pour permettre les processus d’alimentation, de digestion ou de reproduction. La température doit atteindre 25 à 30 degrés Celsius en journée et entre 18 et 24 degrés la nuit pour que votre caméléon domestique ne produise pas de chaleur interne. Là encore renseignez vous dans une animalerie pour choisir les bonnes ampoules chauffantes (50 à 75 watts), et les disposer convenablement autour de son habitat.
Le taux d’humidité
Il varie en fonction de l’environnement de l’animal. Certains en seront ravis, d’autres peuvent être stressé, d’où l’importance de bien connaitre son origine.
En moyenne les besoins en humidité oscillent entre 50 et 70 % selon les espèces, et vous devrez la vérifier tous les jours. Quant à sa manière de boire, le caméléon domestique glane les gouttes d’eau qu’il trouve sur les feuilles par exemple. Soit vous utilisez des mécanismes achetés dans le commerce à cet effet, soit vous pouvez les fabriquer vous-même en perçant un récipient d’un petit trou, en laissant fondre des glaçons au dessus du terrarium le cas échéant, et cette dernière solution n’est à utiliser qu’à court terme. Assurez-vous seulement que les gouttes d’eau tombent sur les feuilles de la végétation en place.
A table !
Comme nourriture, les lézards mangent des insectes, principalement des grillons, mais hélas pas les puces. Attention de ne pas dépasser plus de 50 % du régime alimentaire et tâchez de vous renseigner sur l’alimentation des grillons (chou, pissenlit, avoine, foin de luzerne etc…). Tous les deux repas saupoudrez les proies de supplément de calcium en poudre. Complétez sa nourriture avec d’autres insectes comme des sauterelles, des mouches ou des vers de terre afin de la varier.
Évitez les coléoptères et trop de vers de farine, la digestion n’en sera que meilleure. Donnez leur pitance une fois par jour pour les adultes, plusieurs fois pour les jeunes, à la main ou toujours dans le même récipient de préférence perché sur une branche.
Article revu et corrigé par notre expert en médecine vétérinaire holistique
Lorsque vous prenez des décisions médicales pour vous-même, vous équilibrez probablement les options médicales traditionnelles avec les options alternatives. Lorsqu'il s'agit de la santé et du bien-être de votre animal de compagnie bien-aimé, pourquoi devrait-il en être autrement ? En 40 ans de carrière, j'ai, après 10 ans de pratique, finalement privilégié le choix des traitements non invasifs et fondés sur des preuves, notamment l'acupuncture, les plantes, les suppléments alimentaires et les soins ostéopathiques. La médecine dite holistique, m'a permis de traiter les animaux d'une manière plus globale et surtout d'éviter les surdoses inutiles de médicaments synthétiques.
Robert Raynal
30 ans d'expertise en médecine vétérinaire holistique
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