Poules, poulets, poussins…

Comment élever des poules dans son jardin

Le 30 août 2020 , mis à jour le 25 mai 2022 - 5 minutes de lecture
danger du jardin pour les poules

Les poules adorent “travailler” dans le jardin avec les humains. A la moindre pelletée, elles accourront pour voir un hypothétique ver. Si le sol est  balayé ou ratissé, elles aiment pouvoir picorer certains insectes, comme des limaces.

Quand on fait le choix d’élever des poules dans son jardin, s’il est de taille moyenne, il est préférable de n’en garder que trois. Les poules ont ainsi suffisamment d’espace et contribuent à leur manière à son entretien pour un élevage en toute tranquilité. La compagnie de ces volatiles pour leur ornement ou leur utilité dépendra des races concernées. Poules pondeuses si vous souhaitez des oeufs, mais n’oubliez pas le coq si vous voulez des poussins ! Les races de poules d’ornenement sont dévellopées dans cet article (à venir)

 

Voici quelques conseils pour éléver des poules pondeuses ou pas, concernant leur nourriture, leur abri pour l’hiver, la race de poule adaptée, l’attitude à adopter pour ne pas incommoder les voisins (éviter le coq par exemple).

Elever des poules dans son jardin : gare aux prédateurs et aux plantes toxiques

Les parties où les poules ne sont absolument pas autorisées – parce qu’il y a des plantes nocives ou parce qu’elles peuvent manger de jeunes plants – peuvent être clôturées avec du grillage. Les poules peuvent utiliser des poteaux ou des clôtures pour se hisser vers les zones interdites. Pensez à utiliser de la maille douce, certainement la meilleure solution, pour éviter qu’elles ne s’échappent chez les voisins ou en pleine nature à la merci des prédateurs.

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Une herbe (la stellaire, mouron blanc) utilisée pour les poules.
Une herbe (la stellaire, mouron blanc) utilisée pour les poules.

Des volatiles comme assistants jardiniers…

Elles mangent les mauvaises herbes et les nuisibles comme les escargots et les limaces, fertilisent l’herbe de manière naturelle et grattent la mousse.

Afin que la présence de poules soit un succès, il est important de choisir des plantes qui les intéressent et qu’elles seront succeptibles de manger. Les arbustes fruitiers, tels que le sureau et le tournesol, conviennent bien à un espace où elles errent en liberté. Une herbe commune – La stellaire (stellara media), voir photo – est appréciée par les poules qui s’en délectent. Les Anglais ne l’appellent pas “chickweed” pour rien. Une nourriture de choix pour ces volailles de compagnie ! C’est comme ça que vous aurez de bon œufs ou de beaux poussins !

Les poules aiment aussi la lavande, la menthe, le persil, l’origan et la sauge.

… et aussi dans le potager !

Une fois les légumes récoltés, les poules peuvent aider à éliminer les mauvaises herbes. Dans le potager elles peuvent remplir une fonction utile, surtout en automne et en hiver. Les épluchures de légumes, comme le chou frisé, peuvent être ainsi recyclés. Le potager doit être aménagé de telle manière à ce que certains fruits ou légumes soient à l’abri de leur appêtit vorace.

à lire aussi : l’alimentation de la poule

Plantes vénéneuses ou toxiques

Quelle que soit la race de poule, leur contact avec des végétaux potentiellement toxiques n’est possible que si vous tapissez la cour de fourrage grossier. En raison du goût, les poules ne mangeront pas la plupart des plantes vénéneuses dans un champ proche. Mais ce fourrage, généralement à l’état séché, peut être “contaminé” par d’autres plantes ou des parties de celles-ci, et les parties séchées des plantes toxiques seront absorbées sans qu’elles s’en aperçoivent. Et oui élever des poules demande à être un minimum vigilant !

Les plantes / arbres suivants sont connus pour être en principe toxiques quelque que soit la race de poule. Remarque: la liste n’est pas exhaustive.

  • Plantes sauvages : Fougère-aigle, Douce-amère, Nielle des blés, Digitale, Canneberge, Glands et feuilles de chêne, Cytise faux ébénier, Bryone, Séneçon, Colza, Sureau, Gesses, Aconit, Laurier-rose, Vesces, Fougères, Taxus et Ricin.
  • Plantes cultivées : Pomme de terre (toute la famille des morelles, y compris le plant de tomate), sarrasin, haricot, oignon, colza et courge ornementale, rhubarbe, pervenche, lobélie, lupin, tulipes et autres bulbes à fleurs, azalée.

Deux plantes notoirement toxiques sont le séneçon et la digitale. Le séneçon est toxique pour les poules et les dindes. Les symptômes d’intoxication, cependant, ne surviennent qu’après une exposition prolongée, dans laquelle principalement le foie est affecté. L’intoxication par la digitale chez les volailles de loisir est peut-être plus courante dans notre pays que nous ne le pensons. Elever des poules en toute quiétude, c’est acquérir un minimum de connaissance en botanique. Vous pouvez trouver des conseils concernant ces plantes dans l’article ( à venir)

Dans un cas pratique, cet empoisonnement a été montré chez des éleveurs amateurs dont les poulesi avaient mangé des déchets végétaux d’un champ adjacent. Malheureusement, la digitale y était cultivée à des fins pharmaceutiques. Les poules sont devenus paralysées et sont mortes le lendemain. La digitale (Digitalis purpurea) contient une certaine quantité de digitoxine et de digitaline, principalement dans les feuilles vertes et les graines, donc l’ingestion de 2 à 3 g de feuilles séchées peut être mortelle pour votre élevage. Ces substances affectent le rythme cardiaque et peuvent également causer des problèmes gastro-intestinaux.

Article revu et corrigé par notre expert en médecine vétérinaire holistique

p-raynal

Lorsque vous prenez des décisions médicales pour vous-même, vous équilibrez probablement les options médicales traditionnelles avec les options alternatives. Lorsqu'il s'agit de la santé et du bien-être de votre animal de compagnie bien-aimé, pourquoi devrait-il en être autrement ? En 40 ans de carrière, j'ai, après 10 ans de pratique, finalement privilégié le choix des traitements non invasifs et fondés sur des preuves, notamment l'acupuncture, les plantes, les suppléments alimentaires et les soins ostéopathiques. La médecine dite holistique, m'a permis de traiter les animaux d'une manière plus globale et surtout d'éviter les surdoses inutiles de médicaments synthétiques.

Robert Raynal
30 ans d'expertise en médecine vétérinaire holistique

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